Bonjour Rayan, peux-tu nous parler de ta collaboration avec Landau ?

Hello, depuis notre rencontre, nous avons pris l’habitude, Mathias Landau et moi, de s’accompagner dans chacun de nos projets. Lui étant, danseur et Designer et moi danseur à plein temps, il m’arrive d’avoir besoin d’un designer qui sache comprendre la vibe du projet artistique ; et Mathias Landau, parce qu’il est aussi artiste, sait retranscrire cette vibe là.

Inversement, proposer à son défilé d’ouverture un passage de ma création Layers, permet de démontrer cet autre aspect de son travail, celui dynamisé par l’art. Landau, c’est couture, mais pas que.

Peux-tu nous parler un peu de ton costume de ce soir, confectionné par Landau ?

Je voulais absolument mêler burlesque et trashy au sein d’une esthétique. Pour le côté trashy, nous avons utilisé des matières brutes comme de l’aluminium, du jean, une couverture de survie, des chaînes. Et le côté burlesque que l’on retrouve à travers la perruque rouge et le maquillage drag queen. L’idée étant de créer un grand et beau contraste entre ces deux univers, l’un dans l’outrance, l’extravagance, le glam ; et l’autre dans le soft, le simple, le brut.

Dans ton projet Layers, comment ton costume sert ton œuvre ?

Avec Mathias Landau, nous avons imaginé un costume où toutes les pièces seraient portables, ensembles, accumulées les unes avec les autres, mais également portables séparément. Le but étant de transporter le personnage et le spectateur dans des univers différents et de permettre un enchaînement plus fluide des émotions. Ce qui est compliqué, c’est de cumuler l’aspect pratique, car je suis danseur et donc je dois avoir libre accès à mon corps ; avec l’aspect esthétique, mon costume doit servir mon art. Landau a su parfaitement relever le défi.

Justement, est ce que tu penses que la formation de danseur de Mathias Landau contribue à un travail plus qualitatif ?

Il en est certain ! Premièrement, pour la création de pièces qui ont une visée artistique et scénique, en termes de construction pure de la pièce, Mathias sait où il va, car il peut se mettre à la place du danseur. Il sait quelle matière va favoriser le mouvement ou non, quelle attache peut se retirer plus ou moins facilement, etc. En d’autres termes, c’est parce qu’il est danseur, qu’il est le mieux placé pour habiller des danseurs.

Deuxièmement, artistiquement parlant, il est évident que sa formation artistique impact positivement la qualité de son travail. Être designer, c’est avoir de belles idées et c’est le propre d’un artiste de propager le beau par des idées retranscrites dans son art.